jeudi 13 juin 2013

Les Ternes à Islamabad

Maroquinerie, Octobre 2010 : dernier concert de Babx pour la tournée Cristal ballroom et un des premiers de Monsieur et Madame réunis. Des frissons, des émotions qui traversent de toute part. Le verbe claque, successions de chansons que l’on aurait adoré écrire. Monsieur est troublé par le deuxième album, tandis que Madame ne lâche plus le premier.

Homme de l’ombre, chef d’orchestre sur les albums de L et Camélia Jordana, nous guettions ses apparitions sonores. Absence trop longue à notre goût... Mars 2013 sonne enfin le retour. Un concert à la Gaité, un EP deux titres sorti peu de temps avant, comme pour caler une dent creuse. Creux ? Sentiment qu’ « Helsinki » est un peu plat, mais nous misons sur les morceaux à venir. Encore une fois, sempiternelle question, prenons nous les places de concert avant d’avoir écouté le nouvel opus ? Les déconvenues de ces derniers temps nous auraient-elles poussé à la sagesse ?


La raison nous aurait elle donné... raison ? Onze titres qui laissent sur une note inachevée. Nourris par les précédents, nous gagions pour celui-ci d’une même efficacité. Impressions bizarres sur « Despote paranoïa » d’une rythmique identique à celle de « Mourir au Japon » ou sur la Suzanne de Drones personnels, mitigés entre le plagiat et l’hommage à Leonard Cohen... Toutefois, reconnaissons lui une certaine diversité musicale. Album de la maturité, comme le disent les critiques musicaux ? Certainement pas ! Pourquoi faut-il, lorsque ces derniers ont ignoré l’existence ou l’importance des albums antérieurs, qu’ils se pâment devant l’Album de l’année ?

Pourtant, forte de ces remarques négatives, je me trouve face à mes contradictions : me voilà au showcase de Babx, donné fin Mars à la Fnac des Ternes.
Ah, les showcase de la Fnac... Nostalgique de l’époque « étudiant fauché qui veut se divertir à moindre frais », je me dirige au dernier étage vers l’espace rencontres, continuité du rayon jeunesse.  
A cette heure, peu de monde. Ceux, déjà assis, sont peut être des fans... ou des badauds.
Je remarque qu’une femme, assise au premier rang, ne lâchera pas son livre de toute la prestation.
Devant nous, un Babx tout sourire, élancé, à l’aise. Il explique sa venue, pour soutenir les disquaires. Il alterne les albums, quelques anecdotes ponctuent les titres, Camélia Jordana en duo sur deux morceaux. Mon opinion n’a pas changé, inconditionnelle du temps passé, mais un joli moment partagé.