dimanche 21 avril 2013

Bubble Lady


Merci qui ? Arte live, pardi !

Un grand merci pour la retransmission du concert de Camille à l'Olympia, très belle captation qui a suscité chez Madame l'envie de voir "la dame en vraie". Car, il faut bien l'avouer, nous n'étions pas emballés à la sortie de l'album "Ilo Veyou". Une écoute en demi-teinte.
Notre attention se portait, à l'époque, sur un ou deux titres, guère plus. Puis le temps aidant (9 mois de réflexion, de gestation), nous voilà conquis. Les morceaux sont très hétéroclites, allant de rythmiques mélodiques à une certaine gouaille irritante.

Dans ce magistral théâtre du Chatelet où la magie opère, un conte onirique s'offre à nous. Jeux d'ombres et de lumières, projection vidéo, musiciens-personnages sortis tout droit de l'univers de Genet, en son temps glorieux. En introduction, dans le noir le plus total, Camille entonne "Aujourd'hui", ode à la nouvelle vie qui vit en elle. Une ampoule géante, matrice métaphorique en fil conducteur de la soirée, permet une intimité entre elle et le public. Bulle ouatée, ambiance feutrée. La mise en scène très travaillée donne une couleur, une intention à chaque titre interprété : intimiste, loufoque, sensuel. Nous passons aisément d’un tableau à l’autre. "Cats and dogs" provoque un déferlement de Miaou/wouf/wouf tandis que le bal musette s'invite au bord de scène avec "La France". Eloge de l’hédonisme, "Pleasure" chanté allongée, dans un quasi clair obscur. Puis, Camille se transforme en caisse de résonnance, vocalises à quatre mains sur "Bubble lady".

Les titres s'enchaînent avec fluidité, alternance des albums précédents et du nouvel opus. Performance scénique, mais aussi physique (un grand écart et hop là), la dame se donne à corps et à cris. Un seul petit regret, on sent le spectacle bien rodé. Point de digressions entre les concerts de l'Olympia et du Chatelet. Changement de robe, la deuxième partie de soirée est moins émouvante (oui, bon, nous ne sommes pas trop sensibles aux reprises de Que je t'aime). Mais ne pinaillons pas devant tant de poésie, Madame&Monsieur en sont ressortis tout ébaubis.

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